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Prise de parole devant la préfecture de Nevers le 27 septembre 2006


Le ministre de l’Intérieur vient d’annoncer le chiffre «de 6 924 personnes régularisées», un bilan final qui
fait suite à la pseudo-régularisations « au cas par cas » de la circulaire du 13 juin 2006 dont le délai est
désormais expiré. On nous explique ainsi que c’est le seuil maximum de régularisations, après les 50 000
demandes déposées dans les Préfectures cet été.
L’immigration n’est pas une marchandise. Le Collectif nivernais contre l’expulsion d’enfants et
d’adolescents scolarisés condamne encore une fois cette gestion comptable de court terme qui, au nom
d’ambitions présidentielles, produit de nouvelles formes d’insécurité et fabrique de nouveaux « sans-papiers
», au mépris des lois de la République.
Avec le Réseau Education Sans Frontières (RESF) et l’ensemble de la société civile, le 13 juillet 2006,
nous avons fait le choix du respect des droits et de la dignité humaine, en procédant au parrainage de près
de 4 jeunes majeurs scolarisés « sans papiers », nous les avons pris sous notre protection. Aujourd’hui,
nous refusons de sacrifier le respect des droits et la dignité de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants.
Tous ceux et celles qui ont contribué à protéger, à parrainer, sans distinction, les personnes sans papiers,
parmi lesquels de très nombreux élu-e-s, comme un grand nombre de personnes, d’associations, exigent
clairement, au nom des principes de la République, que cesse la chasse aux enfants de familles sans-papiers.
Le formidable élan de solidarité nationale suscité par RESF doit continuer à se développer tant les risques sont encore grands.

Les sans papiers ne sont pas dangereux, ils sont en danger, il faut les régulariser.

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