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  • La blessure

    Au programme de l'ACNE :

    Mercredi 30 janvier, 20h00 : La blessure de Nicolas Klotz. Soirée débat en partenariat avec le collectif nivernais contre l'expulsion d'enfants et d'adolescents scolarisés.

     

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    Blandine est blessée sur le tarmac de Roissy lors d'un retour à l'avion où un groupe d'Africains résiste à l'embarquement. Bien qu'elle soit sur le sol français, sa blessure, sa présence, son être sont niés par la police aux frontières à qui elle demande l'asile.
    La France est sourde. La France n'est plus une terre d'accueil. Mais une terre butée qui expulse, blesse et humilie.
    Réfugiée dans un squat aux fenêtres murées, auprès de son mari Papi qui la soigne, Moktar qui a peur de sortir dans la rue, Steve qui ne se fait plus d'illusions, Fanny et Kary qui vendent leurs corps pour pouvoir dormir sous un toit, Blandine plonge dans le silence...

     

  • Allocution de M le Maire d'Imphy à l'occasion de la cérémonie de parrainages des enfants Asoterian

    Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,


    Cette cérémonie inhabituelle est à mes yeux importante et solennelle :

    c'est avant tout l'expression de notre volonté commune de défendre, à travers ces trois jeunes enfants dont les parents subissent une douloureuse et longue épreuve, un certain nombre de valeurs, un certain nombre d'idéaux,une certaine image de notre pays.


    Le maire est au service de l'Etat, et son rôle est aussi de faire que la loi s'applique sur notre territoire communal. Mais il n'est pas l'exécuteur zélé d'une politique qu'il condamne,et des clauses de conscience sont légitimes. La loi sur l'adn, entre autres, relève de notre révolte pacifique.


    Notre pays qui proclame les trois valeurs de notre république, Liberté, Egalité, Fraternité a, plus qu'un autre, le devoir de traiter avec la même vigilante attention l'ensemble des enfants sur son territoire: les Sans-Papiers sont aujourd'hui, de plus en plus, des sans-droits tant les procédures d'expulsion du territoire deviennent une nécessité chiffrée par le gouvernement et non pas un acte grave relevant d'une décision de justice : les préfets doivent faire du chiffre.

     

    Ces trois jeunes enfants de notre commune, nous les plaçons solennellement sous notre protection d'abord parce qu'ils ne sont pas responsables des convulsions de notre société malade, où des pays entiers sont des zones de non-droits et de dictature, où le droit des minorités n'est pas reconnu ou pas respecté ; ensuite parce qu'ils le méritent : Gricha,bon élève de sa classe, félicité dans cette lettre que m'envoie Mme Foucault, principale du collège, qui nous décrit sa compétence son travail, son esprit de camaraderie et de respect des autres, complimenté aussi par son professeur de boxe qui voit en lui des aptitudes pour être demain un champion. Faudra-t-il attendre qu'il prétende au haut niveau pour lui ouvrir les portes d'une immigration choisie dont il y a tant à redire?


    Enfin, nous les plaçons sous la protection parce que nous les aimons, petites figures innocentes, ballottées dans toutes ces contradictions, dans toutes ces équivoques, et même parfois dans toutes ces abjections.


    Gricha, Marie, Milena, vous êtes les enfants parrainés par l'esprit de nos libertés,vous êtes, à part entière, les enfants de notre commune.

     

    Imphy le 8 décembre 2007