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Un toit pour vivre

Une centaine de personnes se sont retrouvées devant la préfecture mardi 29 janvier pour demander un logement et un titre de séjour pour la famille Berisha.

Il semble aujourd'hui que la situation évolue légèrement. En effet hier soir le 115 était en mesure  de proposer une chambre pour les parents au Prado et une chambre pour les filles (18, 15 et 13 ans) au CHRS Bouqueau d'Imphy.

 Cette solution, si elle répond à l'urgence, correspondant aux missions du 115 et dans la limité des moyens dont il dispose, ne peut être que TRES provisoire.  Elle sépare parents et enfants. Chaque matin les filles devront prendre le car pour revenir à Nevers ; les plus jeunes pour se rendre au collège, l'ainée pour retrouver ses parents au Prado et vraisemblablement passer la journée dans le hall d'accueil ou dehors.

La famille est maintenue dans la précarité et la dépendance, l'angoisse : chaque soir la famille devra reformuler sa demande d'hébergement d'urgence au 115.

 Ces conditions de vie ne sont pas tolérables dans la durée. La MINUK (mission intérimaire de l'ONU au Kosovo) répond actuellement négativement aux demandes de renvoi. Nous savons que les roms sont indésirables et non reconnus comme citoyens dans ce territoire.

Aussi nous devons continuer d'interpeler le préfet. Au regard de ces éléments il doit très rapidement permettre à la famille de vivre à Nevers en leur attribuant un logement décent, en leur donnant un titre de séjour.

Vous pouvez relayez cette demande en lui écrivant directement (Préfecture de la Nièvre, 40, rue de la Préfecture, 58026 NEVERS CEDEX).

Commentaires

  • Ci-dessous copie de la lettre que j'adresse ce jour au Préfet.
    Amicalement

    G.Ch

    Gérard CHATELET Le 1 février 2008
    Professeur d’Histoire-Géographie
    31 rue de la Chaussade
    58000 NEVERS

    Monsieur le Préfet de la Nièvre
    40 rue de la Préfecture
    58026 NEVERS CEDEX


    OBJET : Situation de la famille BERISHA.



    Monsieur le Préfet,


    La province du Kosovo, déchirée par la guerre de 1999, n’en finit plus de compter ses victimes. Parmi elles, la minorité des Roms, pris en tenaille entre les Serbes et les Albanais, a fait l’objet d’un déchaînement de haine.
    D’après de nombreux témoignages, les Roms du Kosovo ont subi un véritable « nettoyage ethnique » : meurtres, disparitions, viols, enrôlements forcés, expulsions et incendies systématiques de leurs maisons.
    La guerre a officiellement pris fin. Pourtant, les Roms qui ont fui le pays refusent de rentrer au Kosovo. Les Roms ne sont pas reconnus comme des victimes de guerre ; cette non-reconnaissance montre bien à quel point cette population reste indésirable au Kosovo même.
    Concernant les crimes de guerre, aucune estimation du nombre de victimes roms n’a été entreprise à ce jour. Les organisations internationales continuent de parler des « victimes non albanaises », entérinant l’invisibilité des persécutions subies par les populations roms.
    Dans une prise de position du 16 juin 2006, le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies a rappelé que les conditions sécuritaires demeurent particulièrement fragiles au Kosovo et que les Roms doivent continuer à bénéficier d’une protection internationale dans les pays d’asile.
    Aujourd’hui, en France, de nombreux Roms du Kosovo se voient reconnaître le statut de réfugié. Mais l’Allemagne a adopté, en mai 2003, un décret qui initie le début des retours forcés des Roms au Kosovo. À l’heure où un règlement européen empêche les demandeurs d’asile de choisir le pays où ils vont trouver refuge, la différence de politique à l’égard de la protection des Roms du Kosovo montre bien que demander l’asile en Europe relève, aujourd’hui encore, d’une véritable roulette russe.
    C’est bien dans ce contexte que la situation de la famille Berisha, aujourd’hui à Nevers, doit être examinée. Où est la place de cette famille, de ces enfants scolarisés et parlant notre langue ? Nulle part ailleurs que parmi nous, puisque c’est leur souhait.

    J’en appelle à votre équité, au respect des engagements pris par notre pays pour que ces personnes soient « régularisées » au plus vite. Ce serait la preuve que la France continue son action de justice et son implication dans le règlement de la situation des populations du Kosovo.

    Je vous en remercie.

  • monsieur,
    je ne sais pas mieux formuler et dire les choses tels que vous le dites. Mais sachez, monsieur, que grâce à des citoyens, des hommes (au sens humanité) comme vous, qui mobilise leur temps, leur courage, leur conscience au service des mal-heureux de la terre, me donne l'espoir chaque jour, de croire à un avenir commun entre les peuples (si si c'est possible vous en êtes la preuve!).
    mes respectueuses salutations

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