Communiqué de presse de la section de Nevers du Parti Socialiste

Face à l’arrestation de la jeune Suzanna, ce mardi 19 septembre, à proximité du Lycée Raoul-Follereau, nous ne pouvons rester insensibles.

La section de Nevers du Parti Socialiste condamne cette mise en scène qui consiste à faire d’une expulsion un spectacle. L’intervention de la force publique aux portes d’un lycée est disproportionnée en telle situation. Nicolas Sarkozy met ici la police au service de sa campagne électorale.

Il a déjà annoncé que l’école n’était pas un sanctuaire inaccessible pour la Police. De plus il a, récemment, réaffirmé sa volonté de mettre en œuvre son plan d’expulsion. Ces propos nous font craindre encore bien d’autres expulsions de jeunes scolarisés comme Suzanna, aujourd’hui.

Aussi, nous ne pouvons pas accepter qu’une jeune lycéenne brillante parfaitement intégrée comme Suzanna soit froidement arrêtée, en vue d’être expulsée, alors qu’elle se rendait en cours.

 

Christophe Warnant

Secrétaire de la section de Nevers du Parti Socialiste

Les parlementaires nivernais prennent position

Expulsions

Les parlementaires de la Nièvre et le Président du Conseil général protestent vigoureusement contre l’expulsion de Suzanna MKRTCHIAN et de son frère Sénik.

La jeune fille qui a été arrêtée est première de classe. C’est un modèle d’intégration que l’on reconduit à la frontière. C’est parfaitement incompréhensible à l’heure où le pays cherche des jeunes capables de l’aider à construire son avenir. En outre, la situation de Suzanna est identique à celle du jeune Patrick N’ZINGA, qui, lui, a été régularisé. La différence de traitement entre les deux cas n’est pas compréhensible et ne saurait être acceptée.

Sénik, le jeune homme, est père d’un enfant à naître dans le mois. Dès la naissance de cet enfant, qui sera français, il pourra à nouveau séjourner sur le territoire national. Quelle est l’utilité de l’éloigner de sa femme et de son enfant au moment de l’accouchement, pour le laisser revenir ensuite ? Le cœur devrait l’interdire et la nécessaire maîtrise des flux migratoires ne le justifie en aucune manière.

Nous soutenons donc la mobilisation qui s’est créée pour protester contre ces expulsions et demandons que la situation de Suzanna et de Sénik soit réexaminée en urgence.

Nous demandons que les expulsions en cours soient stoppées, pour permettre ce réexamen et refusons que le fait accompli puisse prévaloir.

 

Didier Boulaud Sénateur de la Nièvre et Maire de Nevers                                            

Martine Carrillon-Couvreur  Députée de la Nièvre

Gaétan Gorce  Député de la Nièvre et Maire de la Charité sur Loire 

Christian PAUL Député de la Nièvre et Vice-président du Conseil régional                                        

 René Pierre Signé Sénateur de la Nièvre et  Maire de Château-Chinon                                                                                                                              

 Marcel Charmant Président du Conseil général de la Nièvre                           

 

                                        

                                 

 

le tableau de chasse du préfet est ouvert

A Nevers, la famille de Suzanna Mkrtchian, élève arménienne arrivée il y a plus de cinq ans a été arrêtée mardi 19 septembre au petit matin. Six policiers se sont présentés au domicile de l'amie de son frère, Française et enceinte, qui hébergeait toute la famille (deux parents, deux grands enfants et deux cousins).
Suzanna avait été parrainée à la mairie de Nevers avec trois autres jeunes majeurs scolarisés début juillet en présence de nombreux élus. A la nouvelle de son arrestation, sa classe de Terminale et son lycée (Raoul FOLLEREAU) se sont immédiatement mobilisés. Les élèves ont cessé les cours et se sont rassemblés à une centaine devant le commissariat. Aujourd’hui, mercredi 20 septembre, la mobilisation grandit. Plusieurs centaines de jeunes et d’adultes sont massés devant la préfecture tandis que des dizaines de cars de CRS arrivent. Suzanna a été conduite avec sa mère au centre de rétention de Plaisir (78). Le père et le frère ont été placés au centre de rétention de Vincennes.
Il est hors de question aux yeux des lycéens, des enseignants, des parents d’élèves et de tous ceux qui se rallient à leur combat pour les droits de l’Homme d’abandonner Suzanna et sa famille à leur sort. Ils feront en sorte que la solidarité et le sens de la justice ne restent pas de vains mots.
Demain jeudi de nombreux élèves des lycées de Nevers appellent leurs camarades à les retrouver devant leur lycée à partir de 8 heures, puis devant la préfecture à 9h 30.
Il est donc urgent de se mobiliser avant que l'avion ne les emmène dans un pays (l'Arménie) dont ils se sont échappés pour fuir les tensions entre l'Arménie et 'Azerbaïdjan : son papa est Arménien et sa maman Azéri- " Un jour, la police est venue et a dit à mon père : ''Toi, tu pourrais rester mais si tu n'étais pas marié avec elle'' ".
Le préfet dit ne plus vouloir recevoir les membres du collectif nivernais contre l'expulsion des enfants et adolescents scolarisés. Ce collectif regroupe plus de 40 associations, syndicats, partis politiques, églises. C'est un déni de démocratie, une volonté de diktat insupportable. Comment un représentant de l'Etat peut-il refuser de recevoir des citoyens représentants une grande partie (sinon lamajorité) des citoyens dont il a "la charge".
Pour demander la libération et la régularisation de Suzanna et de la famille Mkrtchian : Préfecture de la Nièvre : Standart 03 86 60 70 80 Fax : [phone] site : www.nievre.pref.gouv.fr
Standard ministère de l’Intérieur : 01 40 07 60 60 (demander le Cabinet du ministre)
Fax ministère de l’Intérieur : 01 40 07 21 09
Fax directeur de Cabinet :01 40 07 13 90
Mail directeur de Cabinet : [e-mail] et [e-mail]
Mail du conseiller à l’Immigration : [e-mail]