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  • Prochaines rencontres

    Suzanna et ses parents sont de retour parmi nous mais le problème n'est pas réglé.

    Ainsi pour maintenir la pression et avoir des nouvelles nous nous retrouverons, le plus nombreux possible, lundi 25 et mardi 26 septembre devant les grilles de la Préfecture de 17h00 à 18h00.

    Mercredi 27 septembre sera une journée de mobilisation forte au plan national. Nous nous associerons à l'appel de RESF et vous demandons de se retrouver devant la Préfecture à partir de 18h00.

     Des photos de la session du Conseil Général ainsi que du retour de Suzanna sont visibles dans les albums (voir en bas de cette page).

  • Intervention au Conseil Général 22 septembre 2006

    Merci M. le Président de me laisser prendre la parole devant cette assemblée au nom du collectif nivernais contre l’expulsion des enfants et des adolescents scolarisés.

    Les évènements de ces derniers jours ont encore mis notre réseau sur le devant de la scène nivernaise.

    Après Patrick, c’est la situation de Suzanna qui a provoqué la mobilisation de centaines de Nivernais, choqués par son arrestation, et par l’arrestation des membres de sa famille.

    Les responsables du collectif s’y étaient pourtant préparés. Ils connaissaient sa situation. Ils l’avaient présentée à M. le Préfet lors de leur dernière rencontre avec celui-ci le 10 juillet dernier.

     Nous nous y étions préparés, mais nous espérions toujours avoir une réponse – positive ou négative - à notre demande de régularisation pour l’élève brillante du lycée Raoul Follereau.

    Réponse qui n’est donc jamais venue sauf sous la forme d’un coup de tonnerre mardi : « Suzanna a été arrêtée à son domicile avant de partir pour le lycée. Elle est à la gendarmerie de Decize, son père et son frère au commissariat de Nevers ». Nous avons appris depuis que cette séparation était faite pour éviter le siège du commissariat. Siège qu’      aucun membre du collectif n’a jamais envisagé (même en avril quand Patrick y était retenu), laissant toujours le libre accès et préférant l’utilisation de notre droit à manifestation.

    Pour revenir à ces derniers jours, nous voulons dire notre satisfaction de voir que les Nivernais, dont de nombreux professeurs et bien sûr élèves des lycées de Nevers, ont encore montré par leur mobilisation leur refus de la politique en matière d’immigration du gouvernement actuel.

    Celle qui avait été aussi soutenue et reconnue par la municipalité de Nevers sous la forme d’un parrainage républicain est donc redevenue libre depuis hier, ainsi que ses parents.

    Mais sa liberté recouvrée provisoirement ne nous contente pas.  Il faut maintenant pouvoir offrir à Suzanna la possibilité de finir ses études et construire sa vie dans un pays qui la respecte. Il faut maintenant que son frère Sénik puisse prendre ses responsabilités de père en toute quiétude, c’est à dire sans risquer la prison pour désertion dans un pays qu’il connaît à peine.

    Nous pensons qu’il n’est que temps de revoir, avec les services de la préfecture, les dossiers de chaque membre de la famille et, comme le montreront les juges dans les jours à venir, comprendre que la France peut, est tenue de les garder, par humanité, par fraternité.

  • Lettre aux députés de Martine Carillon-Couvreur

    Cher(e)s collègues,

    J’attire votre attention sur la situation d’extrême urgence de la jeune Suzanna Mkrtchian, de nationalité arménienne, en phase d’expulsion. Suzanna est scolarisée au Lycée Raoul-Follereau, à NEVERS. Elle est en classe de Terminale et figure parmi les meilleurs élèves. Mais Suzanna a été arrêtée, hier matin, alors qu’elle s’apprêtait à se rendre en cours. Elle a été emmenée à la Gendarmerie. Puis, en soirée, on l’a transférée, camouflée par une couverture,  comme une criminelle, dans un centre de rétention. En ce moment, elle est sur le point d’être expulsée. J’aimerai vous dire l’émotion qui est la mienne, aujourd’hui. Arrivée il y a cinq ans en France, Suzanna a su parfaitement s’intégrer. Elle maîtrise notre langue et mène une scolarité brillante. Ces qualités sont, pour moi, nécessaires et suffisantes pour avoir décidé de l’accueillir lors d’une cérémonie de parrainage républicain, en juillet dernier. Suzanna évoluait avec aisance dans la jeunesse nivernaise. Pour preuve, le soutien des lycéennes et lycéens de Nevers fortement mobilisés pour elle. Mais aujourd’hui, elle doit quitter le territoire français. Pourquoi ? Je m’interroge. Quels sont les critères retenus par le Ministre de l’Intérieur, monsieur Nicolas Sarkozy, pour accorder une régularisation ? L’équilibre et la cohérence doivent guider les pouvoirs publics dans leurs décisions. Tel n’est pas le cas dans la situation présente car, en dépit de son statut irrégulier, Suzanna a toutes les qualités requises pour rester en France. Le Préfet de la Nièvre a été sollicité, toute la journée d’hier, pour qu’il nous explique cette décision inattendue mais en vain. C’est pourquoi, aujourd’hui, j’en appelle à l’ensemble de la représentation nationale. Le gouvernement, dans notre République, conduit son action sous notre contrôle. Nous avons, seul(e)s, la légitimité directe du peuple français. Nous ne pouvons laisser le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur décider, seul, de quotas à appliquer de manière aveugle, en dehors de tout critère objectif fixé par la loi. De telles décisions ne relèvent pas de la démonstration mais du sérieux et de la réalité de chaque situation. Pour cela, le Ministre doit répondre de ses actes devant nous. Ce sujet doit mobiliser l’ensemble des représentants de la Nation, sans idéologie. Nos concitoyens s’interrogent. Aussi est-il de notre responsabilité de demander que les expulsions en cours soient stoppées, pour permettre un réexamen véritablement objectif des dossiers de ces jeunes scolarisés en voie d’être reconduits à la frontière.

    Je vous propose, cher(e) collègue, que nous nous mobilisions tous ensemble, au plus vite.

    Martine CARRILLON-COUVREUR, Députée de la Nièvre